Amour, Tendresse et dévouement jusqu’à l’ultime Sacrifice
Le Saint Bernard est un chien au passé glorieux, apprécié pour son affection, sa fidélité, son intelligence et son dévouement envers l’homme.
Ses origines lointaines se perdent dans la nuit des temps. Il est sans doute originaire de l’Asie, descendant du dogue du Tibet, la plus ancienne trace se trouve sur un bas-relief Assyrien datant de 2500 ans. C’est au cours de guerres et d’échanges commerciaux que ces chiens furent amenés en Europe. Lors de la conquête Romaine, ils font partie de l’armée, dressés pour l’attaque. Henry VIII d’Angleterre lance 500 chiens équipés de colliers à pointes contre Charles QUINT. Aux XVIIè siècle, des notables Suisses donnent quelques spécimens à poils courts aux moines pour assurer leur garde. Les chiens St- Bernard deviennent alors les compagnons des moines du Grand et petit St- Bernard, notamment « Ruitor» qui fut le fidèle ami du recteur Chanoux à l’hospice du Petit St- Bernard.
Très résistant, affectueux, doté d’un flair remarquable le chien St- Bernard sera dressé par les moines vers 1750 pour le sauvetage des voyageurs en péril. A cette époque, la route du pèlerin est longue et semée d’embûches, la tempête et la neige font rage dans ces lieux complètement isolés, car il tombe en moyenne 10 mètres de neige par an, s’étalant de novembre à début juin, et la température moyenne actuelle oscille aux environs de +0,5°. Les moines, accompagnés des chiens, partent souvent à la recherche des voyageurs. Dotés de larges pattes, les chiens font la trace dans la neige fraîche, s’aidant de leur poitrail ; grâce à leur flair, ils fouillent et retrouvent les personnes ensevelies dans la neige. Le tonneau rempli d’eau de vie accroché au cou du chien redonne vigueur aux pèlerins pour terminer le chemin qui mène à l’hospice.
En 1820, la race est menacée d’extinction, un seul couple subsiste à l’hospice du Grand St- Bernard. En 1857 Henry Shumacher tente alors de croiser ce chien avec le Terre neuve. C’est l’apparition du St- Bernard à poils long. C’est en 1862 lors de l’exposition de Birmingham que ces chiens prennent officiellement l’appellation de « St Bernard » ; auparavant on les nommait « Mastiffs Alpins, Chiens Barry ou chiens du Couvent ». Ces chiens accompagnaient aussi les chasseurs alpins, attelés à une luge, pour le ravitaillement des forts de montagne ; les moines pratiquaient de même. La destruction de l’hospice durant la dernière guerre amène la disparition des chiens du col du Petit St- Bernard.
Mais en 1960, M. Charles Clément passionné par les St- Bernard tente de s’installer au col avec ses cinq chiens, la vétusté des lieux ne le permet pas. C’est à quelques kilomètres de là, au Relais du Petit St- Bernard, à la Rosière que MM. Et Mme Arpin Jean acceptent de fonder avec lui un élevage de ces chiens. L’élevage prospère, de nombreux chiens sont primés lors des expositions canines :
1968 « Oulette » 1er prix à Evian
1972 « Sylphide » 1er prix à la Roche-sur-Foron
1974 « Apollo » sera sacré Champion du Monde
1975 « Tommy » 1er prix à Lyon
1976 « Balz » obtient le 1er prix CACIB à Evian et à Grenoble en 1979 .
Dés l’approche du brouillard ou dès que la neige commençait à tomber, on le voyait, paraît-il, s’agiter dans le chenil de l’hospice du Grand St- Bernard ; aboyant, montrant par là son désir de partir à la recherche des voyageurs égarés. Barry, l’une de ces bêtes que l’on appelait un « Chien de Dieu », avait une méthode personnelle de sauvetage : Fouillant vigoureusement la neige avec ses pattes, il donnait en même temps de la voix pour attirer l’équipe de secours. Lorsqu’il avait mis à jour son client inanimé souvent, il lui léchait la figure, le tournait et le retournait avec de grands coups de tête pour le rappeler à la vie. Si ce traitement de choc ne réussissait pas, le chien se plaçait alors sur la poitrine de l’homme pour essayer de le réchauffer, en prenant bien soin de ne pas l’étouffer. Et aussitôt, il se mettait à aboyer d’une manière très particulière, les moines connaissaient ce code, ils ne s’y trompaient point.
Un jour l’on vit arriver Barry avec un jeune garçon sur son dos. Non seulement il l’avait dégagé de la neige, ranimé, mais il avait eu l’idée de se coucher à ses côtés de manière à permettre à l’adolescent de grimper sur son échine.
Barry mourut en 1814 dans de tragiques circonstances. A cette époque, des déserteurs des armées napoléoniennes traversaient assez souvent les cols. L’un d’eux fut surpris par une tempête aux abords du monastère, et il fut bientôt enseveli sous l’amas de neige. Barry le découvrit, le dégagea et pour le réchauffer, se coucha sur lui. L’homme reprenant ses sens, cru avoir à faire à un loup. Il tira son sabre et transperça la pauvre bête.
Barry succomba ainsi au champ d’honneur qui ne pouvait être pour lui qu’un champ de neige….
Actuellement, une association « Les amis de Barry » a pour but de maintenir un petit élevage à la Rosière afin de perpétuer la race et de faire connaître les chiens St Bernard au public.
La commune de Montvalezan, les dons et adhésions des membres contribuent financièrement au fonctionnement de la structure (sorties quotidiennes, soins, alimentations).
Les chiens sont en sortie extérieure deux à trois fois par jours, de ½ heure à une heure.
Pour tout renseignement, vous pouvez nous contacter :
ASSOCIATION « Les Amis de BARRY »
Relais du petit St Bernard
73700 La Rosière
Tel. 06.60.69.80.48 (hôtel)
E-Mail : lesamisdebarry [at] petit-saint-bernard.com